Le petit patrimoine de la commune

Le Pont Colombier

Le pont colombier de Veyrac, appartenant au château, a probablement été construit au début du 17e siècle. Enjambant le ruisseau du Glanet, l’édifice, de plan rectangulaire, construit en pierre de taille et moellons, recouvert d’un toit à croupes en tuiles creuses, présente deux niveaux. Le premier, faisant office de pont couvert, servait d’accès au verger seigneurial, situé sur la rive gauche, à proximité d’un étang aujourd’hui asséché. Il est percé latéralement à l’est et à l’ouest de deux ouvertures en plein cintre. Le deuxième niveau, accessible intérieurement par une trappe et une échelle, était l’espace dévolu aux pigeons. En amont de ce pont colombier existait un autre édifice enjambant le Glanet. Il s’agissait d’un colombier « à pied », sans fonction de passage. Il fut ruiné, il y a environ deux cents ans par la rupture de la chaussée de l’ancien étangs. Seuls subsistent les vestiges d’un ponceau.

 

 

 

Le lavoir de la Barre

 

 

Le lavoir de la Grange de Boeil


 

 

L'oratoire de la Vierge à la Pacaille

 

 


La Fontaine de la Madeleine

Il existe en Limousin, bon nombre de bonnes fontaines où les gens allaient autrefois en dévo-tion pour obtenir une guérison. Veyrac a sa bon-ne fontaine "lo fount dè lo goutto". Elle se situe près du village de Peyruche, dans le lotissement de la Madeleine.
Elle prend sa source au pied d’un gros chêne et, de la route, on aperçoit une croix en fer forgé, scellée sur un socle de granit, qui indique sa pré-sence.
Il y a une trentaine d’année, la croix était char-gée de bas, chaussettes, écharpes, vêtements d’enfants… quelques lambeaux y sont encore accrochés, minables restes d’ex-voto.
C’était une personne du bourg qui était char-gée de faire les dévotions. Elle les faisait soit avec la personne malade, soit seule au nom de cette dernière si celle-ci ne pouvait se déplacer. Souvent des gens habitant des lieux éloignés demandaient par lettre leur dévotion. Certains initiés pratiquaient seuls ou au nom d’une per-sonne de leur famille. On se rendait d’abord à l’église pour invoquer les Saints en commençant par Saint-Martin, patron de la paroisse, ensuite on se rendait à la fontaine, si le malade était pré-sent il lavait la partie douloureuse avec l’eau de la source miraculeuse.
Il fallait aussi emporter de l’eau dans une bou-teille pour en boire. L’eau de cette fontaine était destinée à la guérison des rhumatismes en gé-néral et de la goute en particulier, ce qui lui a valu le nom de "fount dè lo goutto".

 

la fontaine de la Grange de Boeil

Anecdote

Un jour, un homme vint y faire la dévotion pour sa femme qui avait une crise de rhumatisme et ne pouvait se déplacer. Il devait également acheter une boîte de sucre en passant au bourg. Or, l’épicerie où il se servait faisait office de buvette.
Notre homme acheta son kilo de sucre, mais il fut sollicité par les copains assis à la buvette pour prendre un verre avec eux. Il paya sa tournée. En repartant il passa à la bonne fontaine, fit ce qu’il devait faire, et comme il est coutume de jeter une pièce dans l’eau en remerciement, il fouilla ses poches. De pièce point ! Il avait tout dépensé. Il pensa à sa pauvre femme clouée sur son lit de douleur. Il craignit que sans offrande la dévotion n’ait pas d’effet. Il lui vint alors une idée géniale : il jeta au fond de la fontaine son kilo de sucre et il partit, rasséréné, raconter sa mésaventure.

Extrait de "Veyrac-passé-coutumes" de G.Couty – Copie du Mémoire "Canton de Nieul"
Article paru dans le bulletin municipal de 1993

 

La Fontaine de la Grange de Boeil

 

la fontaine de la Grange de Boeil